L’utilisation des bois détermine leur valorisation. On peut distinguer les grandes catégories suivantes :
Ébénisterie/menuiserie/tranchage : bois pouvant être utilisés pour des travaux d’ébénisterie, en massif ou en placage, ou de menuiserie. Il s’agit essentiellement de feuillus d’une très haute qualité, et pour la partie des arbres pouvant être utilisée à cet usage.
Charpente : bois de bonne qualité présentant une résistance mécanique suffisante pour offrir la résistance à la charge prévue pour les sections utilisables. Des normes européennes existent en ce domaine (http://www.cndb.org/pdf/CNDB/TELECHARGEMENTS/Classements_aspects_bois.pdf). Les bois doivent être purgés des défauts qui rendent le bois non utilisable pour ce type d’usage : pourriture, nœuds d’un diamètre supérieur à celui accepté par les normes, fourches… Pour cette partie des arbres, la qualité intrinsèque du bois prime sur le diamètre : même si par ses dimensions, un arbre pourrait être utilisé en charpente, il sera déclassé si ses qualités techniques et/ou mécaniques le rendent totalement ou en grande partie inutilisable à l’usage de charpente. Ces bois sont généralement laissés en grumes, grande longueur jusqu’à 16m, ou grumettes de 4 à 6m le plus souvent.
Emballage : bois utilisés pour faire des palettes, des caisses, des tourets, destinés au transport. Les produits fabriqués sont souvent à usage unique. Les exigences mécaniques sont beaucoup plus faibles qu’en charpente. Aussi les nœuds sont ils admis et les purges sont plus limitées. Le plus souvent ces bois sont coupés en billons de 2m à 2,40m (plus une sur-longueur d’environ 10cm).
Trituration : bois destinés à être broyés pour la fabrication de pâtes à papier ou de panneaux. Ces bois doivent être dépourvus de pourriture. Un diamètre maximum est fixé par les utilisateurs. Ils s’agit des bois non valorisables en charpente en raison de leur taille ou de leur qualité. En général, le prix de vente à l’utilisateur final paie juste le travail d’exploitation.
Bois énergie : comme le bois de trituration, il est broyé, mais pour des installations de chauffage à plaquettes. Les prix du marché couvrent à peine les prix de l’exploitation. Il s’agit de bois ne pouvant pas être mieux valorisé.